Fédération des Associations de personnes handicapées par des épilepsies sévères

En quoi des soins psychiatriques peuvent vous aider

L’épilepsie peut avoir des impacts significatifs sur la santé mentale et le bien-être émotionnel des personnes qui en souffrent.
La psychiatrie peut jouer un rôle important dans leur prise en charge.
Les personnes épileptiques ont un risque accru de développer des troubles psychiatriques comorbides tels que la dépression, l’anxiété, les troubles bipolaires et les psychoses. Un psychiatre saura diagnostiquer et traiter ces soucis.

Ne pas hésiter à se faire aider par un psy'

La vie avec l’épilepsie peut être stressante et émotionnellement difficile. Pour les personnes souffrant d’épilepsie mais aussi pour leurs proches. Un psychiatre peut offrir un soutien psychologique et des thérapies, telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), pour aider ces personnes à faire face aux défis émotionnels et psychologiques liés à leur condition.
Les psychiatres peuvent éduquer les patients et leurs familles sur les aspects psychiatriques de l’épilepsie, les aider à comprendre les liens entre l’épilepsie et la santé mentale. Il peut fournir des conseils sur la façon de gérer les symptômes psychiatriques.

Avez-vous besoin d'un soutien psy' ?

Cette réponse vous appartient. 

Vous avez l’épilepsie comme mauvaise compagne pour très probablement tout le restant de votre vie. Si vous en avez accepté les contraintes, parfait. Mais si vous souffrez de la situation, vous comprenez bien que cela va durer. Demander de l’aide à un psy’ pourra vous aider. Ce n’est pas forcément un psychiatre. Vous pouvez faire appel à un coach, un psychologue ou un psychiatre. La prise en charge financière change en fonction de l’intervenant que vous choisirez. Aucun ne vous indiquera ce que vous devez faire mais celui que vous aurez consulté pourra vous aider à trouver les réponses aux questions que vous posez. 

Enfin vous ne trouverez pas forcément le bon soutien auprès de la première personne que vous consulterez. Il y a besoin que cet intervenant gagne votre confiance. Vous devez vous sentir à l’aise. Cela ne se décrète pas. 

L’autre versant de la psychiatrie peut être la tentation d’un établissement médico-social d’hospitaliser en psychiatrie quand ils ne savent plus faire

 

Soins psychiatriques sur demande d’un tiers ou sur décision du préfet

L’épilepsie sévère peut s’accompagner de troubles du comportement. Des familles se heurtent à des établissements médicosociaux voulant hospitaliser d’office la personne épileptique en psychiatrie, faute de pouvoir gérer les difficultés. C’est souvent vécu avec appréhension, pensant au difficile équilibrage des médications antiépileptiques et psychiatrique, sachant que des troubles épileptiques peuvent être mésinterprétés comme des troubles psychiatriques. Cela peut être nécessaire, dans l’intérêt de la personne.

Soigner la souffrance psychique est aussi indispensable que soigner l’épilepsie. Il convient donc que la décision d’hospitalisation soit prise en concertation entre l’établissement, le neurologue et la famille/tuteur, dans le respect des formes légales. Une hospitalisation en psychiatrie à la demande d’un tiers (que ce tiers soit l’établissement, la famille, etc….) repose sur des règles précises nécessitant avis médical. Cette décision ne peut être réformée que par le juge des libertés et de la détention. Si l’on estime une hospitalisation abusive, plainte peut être déposée auprès du juge, il y a dans ce cas obligation de jugement, nul ne peut s’y opposer.

Loi de référence : Loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 parue au JO n° 0155 du 6 juillet 2011

Des risques psychiatriques réels pour les personnes épileptiques

Une étude publiée dans le Jama Neurology révèle que le risque de survenue de la plupart des troubles psychiatriques étudiés (une vingtaine) s’avérait significativement plus élevé chez les patients épileptiques que chez ceux sans épilepsie. Mauvaise nouvelle, mais faible surprise ! Tous les détails dans cet article de nos actualités

Rappelons que ces chiffres font état des comorbidités diagnostiquées, donc certainement sous-évaluées puisque les auteurs en arrivent à préconiser un dépistage plus systématique. Les recommandations de la HAS pour la prise en charge des personnes épileptiques abordent bien les troubles psychiatriques.