Fédération des Associations de personnes handicapées par des épilepsies sévères

Les mesures de protection : curatelle, tutelle…

Pourquoi protéger ?

La protection légale des majeurs dépendants (le plus souvent nos proches handicapés mentaux) s’impose souvent pour assurer leur bien-être et leur sécurité. 

Ces mesures de protection offre à la personne handicapée le soutien bienveillant dans les la gestion de ses affaire personnelles et financières. Elles permettent l’encadrement et la supervision par les autorités compétentes des décisions prises pour la fille/le fils. Cela réduit le risque de conflits familiaux et assure que les décisions sont prises dans le meilleur intérêt de la personne protégée. En mettant en place ces mesures, les parents peuvent s’assurer que leur enfant bénéficiera d’une protection et d’un soutien tout au long de sa vie, même lorsqu’ils ne seront plus en mesure de s’occuper d’eux-mêmes.

Il est conseillé de consulter un professionnel du droit pour obtenir des conseils spécifiques et adaptés à la situation particulière de chaque famille.

Des cas concrets d’utilité de la protection :

Un commercial trop efficace a fait signer à votre fils/fille un bon pour l’achat d’un truc ahurissant et onéreux. Sous protection, la vente pourra être contestée. 

Une étrangère en situation irrégulière séduit intentionnellement votre fils en vue du mariage. Cela lui permettrait d’obtenir un titre de séjour valide. Sans protection, la situation devient très compliquée. . . 

Un aigrefin profite de la gentillesse de votre fils/fille pour s’installer dans son appartement (où il habitait seul) et vivre à ses crochets. L’indélicat a peut être même pu faire changer des abonnements pour qu’ils soient à son nom. Là, même avec une protection, vous devrez traiter un problème délicat. 

Curateur ou tuteur familial

Si vous avez besoin de protéger votre proche, le guide de l’UNAF est fait pour vous.

  • 800 000 personnes bénéficient d’une mesure de protection en France.
  • L’UNAPEI a également créé un guide Facile à lire et à comprendre (FALC). Cet outil pédagogique aidera également les mandataires judiciaires, les professionnels de l’accompagnement et les familles à mieux répondre aux interrogations des personnes protégées.
  • Les missions du curateur ou du tuteur varient selon la mesure de protection (curatelle simple ou renforcée, tutelle).
  • La personne protégée doit recevoir une information adaptée à sa compréhension.
  • La mesure est destinée à la protection tant de la personne que de ses biens.
  • Le juge des tutelles peut la limiter à l’une de ces deux missions ou confier chacune d’elles à des personnes différentes.
  • Vous pouvez demander un tuteur professionnel pour la gestion financière lorsque c’est source de conflit avec son enfant devenu adulte mais avoir la tutelle pour l’assister ou le représenter dans certains actes concernant la protection de sa personne (consentement médical, orientation médico-sociale, etc.).
  • Avec l’autorisation du juge des tutelles, le curateur ou tuteur peut se faire aider par un tiers spécialiste (gestionnaire du patrimoine, professionnel de l’immobilier, …). Dans tous les cas, le curateur ou le tuteur peut se rapprocher d’un service d’information et de soutien aux tuteurs familiaux de son département, qui l’orientera vers les personnes et les services compétents (se renseigner auprès du greffe du tribunal d’instance ou de grande instance).

 

L'habilitation familiale

L’ordonnance n° 2015-1288 du 15 octobre 2015 et le décret n° 2016-185 du 23/02/2016 ont créé un nouveau dispositif de protection juridique des majeurs, répondant au souhait des familles d’un outil de protection plus simple que tutelle ou curatelle : l’Habilitation Familiale.

À la différence de la sauvegarde de justice, de la curatelle ou de la tutelle, une fois l’habilitation familiale délivrée, il n’y a plus, en général, de contrôle par le juge. Celui-ci peut néanmoins être forcé d’intervenir, par exemple, en cas de conflit entre la personne habilitée et la personne protégée dans le cadre d’une succession où elles ont des intérêts communs. Mais en dehors de cette circonstance, l’habilitation familiale offre beaucoup de souplesse aux personnes habilitées, généralement des parents, frères et/ou soeurs, d’autres proches. Toutes les combinaisons de regroupement peuvent se faire. 

L’habilitation familiale convient parfaitement au juge des majeurs protégés quand la famille s’entend bien. Cette mesure décharge le juge de tâches administratives annuelles. 

La personne de confiance

La personne de confiance peut assurer les missions suivantes :

  • accompagner la personne concernée dans les démarches d’ordre médical et assister aux rendez-vous médicaux. Elle n’a aucun pouvoir juridique (contrairement au tuteur), 
  • aider à prendre des décisions concernant la santé et participer au recueil de consentement (par exemple, lors d’une campagne de vaccination), 
  • aider à la connaissance et à la compréhension des droits de la personne concernée.
Le mandat de protection future

Le mandat de protection future permet à toute personne majeure (appelée mandant) de désigner à l’avance une ou plusieurs personnes (appelées mandataire) pour la représenter le jour où elle ne sera plus en capacité de gérer ses intérêts.

Le mandat de protection future lie par contrat la personne à protéger et la personne qui va lui apporter de l’aide. Il peut prendre la forme d’un acte sous signature privée. Donc même pas besoin d’un notaire et de dépense associée.