Fédération des Associations de personnes handicapées par des épilepsies sévères

Médicaments à marge thérapeutique étroite

Les médicaments anti-épileptiques sont à marge thérapeutique étroite : la dose dans le corps doit être assez précise pour que ce soit efficace et une variation de dose (en plus ou en moins) peut avoir un effet significatif sur l’efficacité. 

Trop basse la dose devient rapidement inefficace pour contrôler les manifestations épileptiques.
Trop haute les effets secondaires peuvent devenir très présents. Cela nuit à la qualité de vie de la personne. 

Quelques recommandations à ce sujet :
  • Il faut les prendre à heure (à peu près) fixe. Des gens ont plus de crises avant l’heure de la prise, le corps ayant consommé la dose précédente. Des médicaments LP (à libération prolongée), évitent cet inconvénient. Discutez avec son médecin pour savoir de combien on peut décaler sa prise de médicament, pour faire la grasse matinée par exemple.
  • Si vous observez une aggravation des crises ou des effets secondaires avec un générique, parlez-en à votre neurologue. Le générique peut donner une dose un peu différente dans le corps et faire sortir de la marge thérapeutique. Un médicament générique peut s’écarter d’un certain pourcentage du principe actif par rapport au médicament princeps. Et la galénique (les produits qui enrobent et accompagnent le principe actif) peut aussi modifier l’absorption du principe actif dans le corps. A la sortie vous risquez de vous éloigner de la concentration efficace entre un générique, un autre, le médicament princeps. 
  • Si le médecin a écrit « Non Substituable » (NS) ou « Marge Thérapeutique Etroite » (MTE) sur l’ordonnance, le pharmacien ne peut pas donner un générique à la place du médicament prescrit. Il ne peut pas refuser le tiers-payant.

  • Le pamplemousse (sous toutes les formes possibles) est connu pour modifier la façon dont le corps absorbe les médicaments. Il vaut mieux le supprimer de son alimentation.
  • Certains médicaments modifient l’effet des antiépileptiques. Toujours dire à un médecin quels médicaments antiépileptiques on prend, pour qu’il en tienne compte dans sa prescription. De même si on demande conseil à un pharmacien pour un médicament sans ordonnance.
Ne pas substituer !

Les pharmaciens ont des consignes pour éviter de substituer la prescription par un médicament générique dans le cas des polythérapies. La sécurité sociale semble avoir bien compris que l’équilibre médicamenteux devient fragile avec l’augmentation du nombre des médicaments anti-épileptique. En conséquence, elle remboursera le médicaments princeps.