Fédération des Associations de personnes handicapées par des épilepsies sévères

Prendre l’avion, voyages lointains

Vous trouverez de nombreuses informations sur le sujet sur internet. Par exemple dans cette page : https://www.monparcourshandicap.gouv.fr/actualite/comment-voyager-en-avion-avec-un-handicap

Nous pouvons vous proposer en plus quelques précautions à prendre pour voyager en toute sécurité. 

Voyager doit rester possible... et agréable

Visitez les pages concernant les personnes handicapées sur le site de la compagnie aérienne avec laquelle vous avez prévu de voyager pour connaître les prestations spécifiques que vous pouvez demander.

Voir par exemple « Passagers en situation de handicap » dans le site d’Air France.

Des conseils pour bien voyager

Gérer la fatigue du voyage

Evitez les vols low-cost à des horaires difficiles pour vous. Si vous faites un long voyage avec décalage horaire, ayez un temps de repos à l’arrivée. Evitez de passer tout le voyage devant les films à bord : un film puis dodo ou repos. Si vous vous déplacez pour raison professionnelle, demandez à votre médecin du travail à voyager en classe affaire pour raison médicale – cela s’imposera à votre employeur sans qu’il ait à en connaître la raison.

En cas d’attente imprévue dans un aéroport (grève, problème d’avion….) n’hésitez pas à aller voir le personnel au sol et demander, en qualité de personne handicapée, à avoir accès à un lieu vous permettant de vous reposer et d’attendre sans stress excessif. Une carte officielle (CMI ou carte européenne facilitera cet accès).

Traitement et soins

Adaptez vos horaires de prises de médicaments : pour un court séjour, le plus simple est de continuer à prendre vos médicaments aux heures de votre lieu de vie habituel.

Sinon vous les décalez progressivement pour adapter aux heures de votre lieu de séjour. Exemple d’une famille voyageant vers une destination avec 9h de décalage horaire (Canada) : « Nous avançons sur 3 jours avant de partir par 45 min à 1 heure la prise de son traitement et de la même manière sur place pour l’ajustement final. Il est donc un peu surdosé pour quelques jours mais c’est graduel. Pareil au retour » Vous pouvez demander conseil à votre neurologue qui saura définir la meilleure progressivité selon votre épilepsie et votre traitement.

Si vous prenez l’avion et avez une prescription de valium IR, il faut confier au personnel de bord la pochette contenant ampoules et seringue et voyager avec un accompagnant qui saura administrer le produit en cas de besoin. Ayez avec vous une traduction en anglais de cette prescription.

Il semble impératif que le voyageur garde tous ses médicaments avec lui (rien en soute… des valises sont quelquefois égarées ou livrées avec retard…). Une lettre du neurologue avec le traitement écrit en anglais (tous pays non francophones) est importante, au cas où les médicaments s’égareraient quand même, en cas d’hospitalisation ou besoin de traiter une autre maladie durant le séjour et tout simplement pour être autorisé à rentrer les médicaments dans le pays d’arrivée.

Si vous voyagez en pays où les règles d’hygiène sont peu sûres et que vous risquez une crise avec chute et blessure, emportez un kit de suture que vous pourrez donner au personnel soignant. Ils sauront s’en servir et vous éviterez l’utilisation de matériel local pas forcément très stérile. 

Assurances

N’oubliez pas d’avoir les papiers qu’il faut côté assurances sociales, et assurances tout court et une assistance n’excluant pas les rapatriements ou couvertures de frais médicaux sur des longues maladies ou maladies chroniques connues avant le départ, ce qui est généralement le cas (voir votre assistance carte bancaire ou votre assureur-assistance voyage). 

Mettez quelqu'un au courant du risque de crise d'épilepsie

Qui mettre au courant ?

Si vous voyagez avec un accompagnant, veillez à ce qu’il sache ce qu’il convient de faire – et surtout de ne pas faire – en cas de crise.

Si vous voyagez seul et craignez une crise durant le vol, il est sage d’avertir un personnel de cabine en décrivant vos crises et ce qu’il convient de faire, cela évitera un atterrissage d’urgence et une hospitalisation en pays inconnu si une crise survient sans que vous puissiez expliquer.

Même précaution pour le séjour sur place : qu’une personne soit au courant.