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La vie avec une épilepsie sévère est souvent difficile, en particulier aux moments clefs de la vie (prise de conscience de sa différence, orientation spécialisée, puberté, passage à l’âge adulte, évènement familial important, etc.). Si on sent la personne en difficulté, on peut lui proposer un travail psychothérapeutique sans attendre une dépression caractérisée.
La moitié des personnes atteintes d’une épilepsie pharmacorésistante, à un moment ou l’autre de sa vie, a une dépression caractérisée. La revue « Recherche et perspectives » de novembre 2010 fait le point sur le sujet. Les aidants au contact quotidien, les proches, sont les mieux placés pour noter des changements apparaissant avec la dépression.
En cas de doute, en parler au neurologue, demander un rendez-vous avec un psychiatre formé à l’épileptologie. Quelle que soit la gravité de l’épilepsie, les handicaps associés, détecter et soigner une dépression existante aide la personne à aller mieux et peut améliorer l’épilepsie.
Certains thérapeutes savent travailler avec des enfants ou adultes ayant une déficience mentale, cognitive, même sévère. Quand le thérapeute est médecin (psychiatre par exemple), les séances peuvent être facturées en consultations médicales dans le cadre de l’ALD. Elles seront alors prises en charge à 100% par la sécurité sociale.
Pour trouver le bon thérapeute près de chez vous, renseignez-vous auprès de la consultation de neurologie, de votre généraliste, du CMP (centre médico psychologique). Et faites-vous votre idée après quelques rencontres. Ce n’est pas forcément le premier thérapeute le bon pour la personne en demande.
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Ne soyez pas fataliste et faites front avant que cela devienne envahissant.

L’anxiété, lorsqu’elle devient envahissante, peut perturber le quotidien. Des outils existent pour la comprendre et l’apaiser. Commencez par identifier vos déclencheurs (stress, situations spécifiques, pensées négatives, etc…) pour mieux cibler les solutions. Des techniques simples, comme la respiration profonde (inspirer lentement par le nez, expirer longuement par la bouche) ou la méditation de pleine conscience, aident à calmer le corps et l’esprit en quelques minutes. L’activité physique régulière (marche, yoga, natation) libère des endorphines, réduisant naturellement le stress.
Souvent des professionnels conseillent de pratiquer l’auto-empathie…
Structurez votre journée avec des rituels rassurants (heures de coucher fixes, pauses sans écran, etc…) et limitez les excitants (café, alcool, etc…).
Enfin, des approches comme les TCC (thérapies cognitivo-comportementales) ou l’écriture (journal des émotions) permettent de reprogrammer les schémas anxieux. L’objectif n’est pas de supprimer l’anxiété, mais d’apprendre à la traverser sans se laisser submerger.
Les personnes souffrant d’épilepsie ont un risque de dépression deux fois plus important que la population générale.
Alors si vous constatez que votre proche épileptique présente un des symptômes suivant, pensez à la dépression :
Cela se traite mais il y a besoin de s’y mettre.